Je ne serai jamais prof

Petit résumé de ma « French week » dans une école américaine. Il faut déjà savoir que tous les profs de français se donnent du mal pour faire plaisir à leurs élèves. Pendant une semaine, ils prévoient tout : les films, les photos, la « French food », les silhouettes (comme à Montmartre) et, surtout (c’est le clou du spectacle), la venue d’un français, un vrai, un qui est né en France et qui habite même près de Paris… J’ai nommé : Alex Sautter, himself !
Clap, clap, clap…
Alors j’ai fait le gus pendant trois jours. Mais c’était bien sympa. Le mercredi j’ai fait trois classes de 40 minutes. 2H30 sans s’arrêter de parler. Je ne serai jamais prof ! Les élèves n’avaient qu’un ou deux ans de français, alors on a parlé anglais. J’ai passé la journée du jeudi dans une école privée. Le système privé m’a paru beaucoup plus près du système européen (étude des langues mortes, niveau, cours académiques). Par contre, il n’y a que 20 élèves par classe et ça coûte 12000 $ par an aux familles !
Le vendredi, j’ai à nouveau fait des présentations, mais dans une « Junior High School » cette fois. C’est horrible de répéter la même chose « all day long », surtout quand les questions sont stupides (et quand les réponses n’apportent rien à ceux qui posent les questions) : combien de frères et soeurs as-tu (sic ?), quel âge a ta soeur (sic) ? Est-ce que tu as une copine (sic ) ? Est-ce qu’en France il y a des vaches ? Et des vélos et des ordinateurs ? (sic, sic !)
Vraiment dur d’être prof.

Alexandre, Kutztown, Pennsylvania / Une année scolaire aux USA