Mon semestre en École de langue — Campus aux USA

patinoire, pauline ArnouldMON SEMESTRE EN ÉCOLE DE LANGUE
Par Pauline Arnould
Une année universitaire avec PIE CAMPUS

J’ai toujours rêvé de partir aux États-Unis, mais lorsque l’occasion s’est présentée, je ne me sentais pas forcément prête à sauter dans le grand bain, au niveau linguistique. J’avais un bon niveau au lycée, mais entre des cours d’anglais en France et la vie dans un pays anglophone, la différence est grande! Ne voulant pas perdre une miette de mon expérience américaine, j’ai décidé de commencer par quelques mois de formation ESL (English as a Second Language).

C’est ainsi qu’en janvier 2013, je me suis envolée pour «Minot State University», Dakota du Nord. J’y ai suivi des cours d’anglais intensif dans le but de me préparer au TOEFL (Test of English as a Foreign Language), examen indispensable pour les non anglophones pour intégrer une université américaine.

Avant mon arrivée, j’étais déjà en contact avec l’université et j’étais déjà rassurée quant aux détails pratiques (pick-up à l’aéroport, ce que je devais apporter et ce qu’ils mettaient à ma disposition…). C’était d’autant plus appréciable dans un pays inconnu avec une langue qui ne m’était pas encore tout à fait familière!

Dès les premiers jours, les professeurs ont été fantastiques, mettant tout en place pour me faciliter la vie ; je suis non-voyante, et même si cela ne change pas grand-chose quand il s’agit d’apprendre une nouvelle langue, il fallait tout de même faire quelques ajustements. Les autres étudiants aussi ont vraiment été supers, il y avait une très bonne ambiance du fait des effectifs réduits (nous étions généralement entre deux et cinq par classe). Cela favorisait une relation de proximité avec les professeurs, que nous voyions également en-dehors des cours pour les activités organisées (visites, sorties bowling, patinoire ou glacier…).

Je suis vraiment contente d’avoir rencontré des étudiants du monde entier. Nous pouvions nous voir dans les dortoirs, à la cafétéria, lors des sorties. Nous étions autorisés selon notre niveau à suivre des cours du cursus classique. Je garde d’ailleurs un super souvenir de ces derniers, avec un prof d’histoire fantastique qui nous faisait tous participer, nous qui venions des quatre coins du globe ! Ce côté «cocon» de l’ESL a largement été compensé par les souvenirs que je garde de cette université et des personnes que j’y ai rencontrées. Les tout petits groupes permettaient que l’enseignement soit fortement adapté à notre niveau, et la progression était d’autant plus flagrante. Nous étions répartis en niveaux de 1 à 9, avec une classe supplémentaire ensuite pour préparer spécifiquement le TOEFL. Chaque classe durait trois semaines, et j’ai effectué là-bas les classes 7, 8, et pour finir 9 + préparation à l’examen. Cette dernière classe fut particulièrement intensive ; en plus des exercices très particuliers auxquels nous nous entraînions, nous devions rédiger un mini mémoire sur un sujet de notre choix et le présenter devant les autres étudiants et professeurs en fin de classe. Un très bon entraînement pour ce qui nous attendait ensuite à l’université! Le TOEFL en lui-même, que j’appréhendais énormément, s’est en fait avéré être beaucoup moins stressant que prévu, grâce à l’immersion dans un environnement anglophone durant les mois précédents, ainsi qu’à la préparation spécifique dispensée en cours. Malgré mon score extraordinaire à l’examen, qui m’assurait l’admission dans n’importe quelle université américaine (dossier scolaire mis à part), j’étais très triste de quitter ce petit campus, pourtant perdu au milieu de nulle part… Contraste amusant quand je pense à mon appréhension lorsque j’ai appris où il se situait : proche du Canada, loin des grandes villes, avec un hiver très, très froid pour moi, petite européenne de l’Ouest… Avec le recul, je reste persuadée que mon premier contact avec ce pays qui me faisait tant rêver n’aurait sans doute pas été aussi bon dans une grosse université ou une grande ville.

Pour conclure, je dirais que l’ESL est tout sauf une perte de temps; il permet de se familiariser avec la langue — pour ne pas être totalement perdu en arrivant à l’université — de connaître le fonctionnement du campus et de comprendre ses codes. Ce que l’on expérimente en ESL est un atout non négligeable pour s’intégrer ensuite.