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Argentine

Infos pratiques Argentine 2023/2024

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Pour partir une année, un semestre ou un trimestre scolaire, vous devez impérativement être né entre le 1er avril 2005 et le 30 juin 2009

Pour partir en 2 X 6 (USA et Argentine), vous devez impérativement être né entre le 15 mars 2005 et le 30 août 2008

Partir avec PIE en Argentine

L’argentine est marquée, ne serait-ce qu’étymologiquement, du sceau de l’Utopie. Les premiers conquistadors prétendaient que « Le Roi Blanc », un monarque légendaire, s’était emparé d’une fortune en argent, et que ce trésor, découvert aux confins de l’empire Inca, aurait donné le nom au pays (« Argentinum » en latin) et à son fleuve principal (« El Rio del Plata » ou « Fleuve d’Argent » en espagnol).

Cette empreinte originelle a façonné le pays et continue à le définir, car l’Argentine, qui se conçoit aujourd’hui encore autant comme une réalité que comme une fiction, invite au dépaysement et au rêve.

Terre mythique, aux paysages contrastés, l’Argentine est et restera longtemps une destination très particulière, qui attire et convient plus particulièrement les adolescents en quête d’exotisme, de partage et d’introspection.

Réalité physique / Réalité historique / Réalité économique / Prisme de la fiction / Originalité de l’Argentine…

Réalité et fiction

Une réalité physique d’abord, qui en impose par sa puissance et sa diversité. Avec ses 2,8 millions de km2 (soit 5 fois la France), l’Argentine est en effet le huitième plus vaste pays du monde. Elle est bordée, d’un côté par la « Cordillère des Andes » (la plus longue des chaînes des Amériques, avec un sommet qui culmine à près de 7 000 m), et de l’autre par une côte océanique qui s’étend sur 2 000 kilomètres et se découpe à l’infini. Entre les deux, tous les paysages se mêlent ou se côtoient (les plaines, les hauts plateaux, les montagnes, les vallées, les forêts, les déserts…) et tous les climats se bousculent (polaire au sud, tropical au nord, tempéré, montagneux ou océanique ailleurs…). Une variété physique dont la sauvagerie naturelle ne produit au final quasiment que des beautés : Iguaçu, la Pampa, la Patagonie, l’Aconcagua…

Une réalité historique aussi brève que concise : si l’Argentine a été colonisée tardivement, c’est de tous les pays d’Amérique du Sud celui qui a expulsé les Amérindiens le plus radicalement. L’indépendance, obtenue il y a deux siècles, s’est soldée par une période de croissance et de développement miraculeuse qui a vu affluer une masse considérable de migrants européens. Au début du XXe, le pays était considéré comme un des plus riches du monde et il était promis à l’avenir le plus glorieux qui soit. Mais l’Argentine a subi la grande dépression des années 30 de plein fouet et l’Eldorado promis s’est transformé en une terre instable, une nation traversée par des luttes bassement humaines pour la faim ou la liberté. Les décennies de pauvreté ont ouvert les voix du populisme péroniste et plus tard de la dictature militaire de Videla, de Viola et consorts, avec ses 30 000 disparitions, et entre autres par l’épisode particulièrement sombre de la Place de Mai. La guerre des Malouines —initiée, contre l’Angleterre, par la junte militaire— et son issue pitoyable ont marqué, au milieu des années 80, le retour à la démocratie.

Une variété physique dont la sauvagerie naturelle ne produit au final quasiment que des beautés : Iguaçu, la Pampa, la Patagonie, l’Aconcagua…

Quant à la réalité économique, elle s’est structurée, depuis cette période, autour de phases de reconstruction et de luttes contre les inégalités sociales (1985-2000), de crises aigües (on pense notamment aux émeutes de la faim en 2001), de faillite financière (très récemment), d’inflation galopante (aujourd’hui encore)… autant d’événements dont les Argentins se sont accommodé et continuent de s’accommoder peu ou prou.

Si l’Argentine est effet parfaitement identifiable, c’est qu’elle a su refléter le réel, en le déformant à travers le prisme de la fiction, en le modelant via l’outil de l’imaginaire dans une forme de sublimation.

Sur ce substrat réaliste s’est construit une nation très originale, en ce sens qu’elle ne ressemble et ne se confond à aucune autre… et notamment pas à ses voisines. Si l’Argentine est effet parfaitement identifiable, c’est qu’elle a su refléter le réel, en le déformant à travers le prisme de la fiction, en le modelant via l’outil de l’imaginaire dans une forme de sublimation. Ce pays, plus qu’un autre, s’est construit autour de figures mythiques, qu’elle a nourri et entretenu avec un certain génie : l’exil et l’immigration, le Gaucho, le tango, Eva Perón, le Che, Borges, Maradona… Ces noms, qu’ils soient propres ou communs, sont autant d’emblèmes ou d’allégories qui définissent le pays et le peuple. Ils ont façonné une identité extrêmement puissante pour construire la « figure de l’Argentin ».

ARGENTINITÉ / FIGURES MYTHIQUES : GAUCHO, PERON, TANGO & MARADONA / Qu’EST-CE QU’un ARGENTIN ? / France-ARGENTINE / PASSIONS ARGENTINES…

Identité…

Le dicton sud-américain qui prétend que « les Péruviens descendent des Incas, les Boliviens des Indiens et les Argentins des bateaux » plante parfaitement le décor. Car, si l’argentine est un espace, c’est aussi et avant tout une idée, un concept né dans la tête de migrants en quête de nouveau monde et d’unification. Un concept cultivé outre mesure, au point que « l’Argentinité » est devenue une science sociale, enseignée aujourd’hui à la faculté de Buenos Aires !

Mais de quoi est faite cette « argentinité » ? D’abord et avant tout d’ambiguïtés voire de contradictions. C’est un pays sauvage —et qui le revendique—, qui d’un côté a fait table rase de ses origines, en « javelisant » quasiment sa population, et qui de l’autre, sur un substrat entièrement européen, a construit « l’homo-argentinus » en l’incarnant dans l’image du Gaucho, sorte de cow-boy métissé et parfaitement ancré dans la terre sud-américaine. Ce mythe —à la vie dure—, fait de lyrisme, de témérité et de violence, a façonné toute l’histoire du pays, en inscrivant le migrant dans son territoire, au point d’en faire un espace originel, à l’abri de la modernité et de la civilisation.

« L’homo-argentinus » s’est construit en s’incarnant dans l’image du Gaucho, sorte de cow-boy métissé et parfaitement ancré dans la terre sud-américaine.

Autre époque, autre mythe : Eva Perón. Épouse du colonel Juan Perón —dictateur populiste de l’après-guerre— Evita (comme la nomme avec tendresse et nostalgie les Argentins) a joué un rôle majeur en incarnant la politique sociale et justicialiste du pays. Son passé de starlette du cinéma argentin, sa beauté, son charisme et sa mort, aussi prématurée que douloureuse, en ont fait une véritable icône, laquelle a hanté, et hante encore, la littérature, le cinéma et la politique nationale, et à hisser le pays, le pays dans une dimension à la fois mystique et mythique.  À travers elle, l’Argentine et l’Argentin sont devenus à jamais une nation et un peuple tragiques, glamours et un brin Kitschs.

La société argentine est une société de déracinés, le peuple, un peuple orphelin de ses aïeux et de ses racines qui a surmonté la douleur de l’immigration, aussi bien physiquement que spirituellement, en l’exprimant notamment à travers le Tango. Cette danse ­—à la fois art et façon de vivre et de penser— transcende la nostalgie de l’exil perpétuel, en exprimant, toute à la fois, l’affliction, la protestation, la jalousie, l’attirance et la rancœur ; elle est —à l’image du peuple qui l’a conçue— autant viscérale que réfléchie. Les Argentins lui voue un culte éternel et continue à la pratiquer avec autant de ferveur qu’à l’origine.

Cette dualité ­—de l’exil et de l’appropriation— explique que Jorge Luis Borges, le plus célèbre et le plus argentin des écrivains, soit paradoxalement le plus international d’entre eux. Amoureux de Buenos aires, et par ailleurs polyglotte et grand voyageur, Jorge Luis Borges est en effet et plus qu’aucun autre, le chantre le plus arrimé qui soit à sa terre, à la Pampa, au Gaucho et au tango (qu’il magnifie tous trois à l’excès) et une sorte de conteur planétaire, passeur de mythes universalistes dont les Argentins semblent, sous sa plume, être les derniers héritiers.

Le tango, à la fois art et façon de vivre et de penser, transcende la nostalgie de l’exil perpétuel, en exprimant, toute à la fois, l’affliction, la protestation, la jalousie, l’attirance et la rancœur.

Notre histoire oscille entre l’extase et l’agonie et nous pouvons être le meilleur et le pire avec la même facilité ».

…et caractère

À la question « Qu’est-ce qu’un Argentin ? », on a coutume de répondre : « C’est un Italien qui parle espagnol qui se prend pour un Anglais et qui rêve d’être un Français. » La maxime est quelque part incontournable.

Italien, l’Argentin l’est, ne serait-ce que pas ses origines : en 1900, environ 50 % de l’émigration était italienne et rare sont aujourd’hui les Argentins qui n’ont pas un nom ou ancêtre originaire de la botte. Quant au caractère, si l’on admet que l’Italien est charmeur, éduqué et galant, qu’il a du goût, qu’il aime la table, la danse et le chant, qu’il est plutôt beau parleur, qu’il s’exprime parfois fort, et toujours beaucoup, et souvent avec les mains, alors on admettra que l’Argentin lui ressemble… mais sans pour autant s’assimiler à lui, comme nous allons le voir.

L’Argentin parle espagnol, c’est un fait… mais pas forcément une évidence ! Les Argentins prétendent en effet parler le Castillan, un vieil espagnol mâtiné d’italien et aux nuances importantes, tant pas ses subtilités (utilisations du « Vos » à la place du « Tù », du « Che » pour interpeller quelqu’un, du « De pedo » à toutes les sauces, etc. ») que par l’emphase et la grossièreté qui le caractérisent.

L’argentin est  un Italien qui parle espagnol qui se prend pour un Anglais et qui rêve d’être un Français. »

Des Anglais, qu’ils sont supposés détester (pour une vague histoire territoriale), les Argentins cultivent une forme d’originalité, teinté de snobisme, qui veut —comme si l’Argentine était une île perdue aux confins du continent sud-américain— que leur pays n’ait rien à voir et n’ait rien en commun avec celui de leurs voisins… C’est que les Argentins, supportent mal ne pas faire figure d’exception !

Quant au rêve d’être Français, on peut dire que les Argentins l’ont presque atteints.

France-Argentine

On raconte que Dieu en créant le monde inventa le plus beau pays qui soit… la France… et que pour équilibrer les choses, il y installa… les Français. Cette petite histoire, qui circule un partout dans le monde —afin de rappeler aux Français qu’à se prendre pour le centre du monde, ils en deviennent insupportables— conviendrait assez bien aux Argentins. On en veut pour preuve cette devinette : « Savez-vous comment se suicide un Argentin ?… En se jetant du haut de son ego ? »

Les Argentins à l’évidence ne se prennent pas pour n’importe qui. Leurs voisins d’Amérique Latine les jugent prétentieux, sûrs d’eux et en parlent comme des êtres persuades d’entretenir un rapport spécial avec le Divin.

Exemples : quand les Brésiliens (et le monde entier avec eux) parlent du meilleur footballeur au monde, ils l’appellent le Roi (Pelé), mais quand les Argentins parlent du meilleur footballeur du Monde (à leurs yeux Maradona) ils l’appellent « Dieu » (et si dans le jeu il fait une main illicite, il la nomme « main de Dieu », et s’il meurt, alors c’est que « Dieu est mort »)… On notera que l’autre meilleur footballeur au monde (à leurs yeux) s’appelle « Messi »… que le Pape est Argentin et que la femme qui symbolise l’Argentine se nomme pour sa part « Eve ». (et qu’elle meurt en suppliciée, à l’âge christique de 33 ans). Tout cela ça ne s’invente pas !

Les Argentins, à l’image des Français, se voient comme les plus beaux du monde (hommes et femmes confondus) ; ils croient eux aussi à l’exception culturelle ; ils tiennent Buenos Aires pour le centre du monde, ne nourrissent de complexes à l’égard de personne… sinon des Français (qui en termes d’égo sur-dimensionné les dépassent) et peut-être aussi à l’égard d’eux-mêmes (ce qui fait toute leur complexité) ! On dit des Argentins qu’ils parlent de tout, qu’ils ont un avis sur tout, qu’ils ont solution à tout, qu’ils prévoient tout… On va même jusqu’à prétendre que « je ne suis pas d’accord » se traduit en argentin par « mais vous dites n’importe quoi ! »

Pour ce qui est du rapport à l’égo, Français et Argentins sont donc cousins. Mais on accordera à ces derniers une capacité à ne pas se prendre au sérieux qui dénote un sens de l’humour certain et qui trahit surtout une forme de complexité, alimentée par ce décalage ou cette distanciation entre l’image rêvé qu’ils ont d’eux-mêmes et la réalité. Les Argentins aiment à se présenter comme « des êtres narcissiques qui ne s’aiment pas »… mais qui s’en amusent !

On dit des Argentins qu’ils parlent de tout, qu’ils ont un avis sur tout, qu’ils ont solution à tout, qu’ils prévoient tout… On va même jusqu’à prétendre que « je ne suis pas d’accord » se traduit en argentin par « mais vous dites n’importe quoi ! »

Passions argentines

À partir de cette esquisse —forcément un peu grossière et caricaturale— du profil de l’Argentin, on comprend mieux cette passion de la grande majorité de la population pour la psychologie, l’analyse et la psychanalyse. Qu’un Argentin fréquente un « psy » est chose des plus courantes et des plus ordinaires… et ce dès le plus jeune âge ! Il faut savoir que le pays détient le record de nombres de psy par habitant (on parle d’1 thérapeute pour 125 habitants !), et que la statistique est largement sous-évaluée, car c’est sans compter qu’à Buenos Aires tout le monde est psychologue : votre mère, votre épicier, votre taxi, votre frère, votre coach sportif, votre prof de musique… et même votre psychanalyste !

L’argentin serait donc un être sinon torturé du moins tourmenté ? Oui et non, car le propre du « spécimen » argentin est de cultiver une forme de pessimisme jubilatoire, en veillant malgré ses tourments à rester toujours optimiste, joyeux, solaire, et très tourné vers les autres et préoccupé par leur bien-être. Le cynisme là-bas n’a pas vraiment sa place. En Argentine, on adore la fête, l’exubérance, les couleurs, et la musique et la danse, qui presque toujours les accompagnent. Les Argentins apprécient les carnavals, les festivals (Cosquin est le plus fameux), ils célèbrent toutes les fêtes, les catholiques bien évidemment (et tout particulièrement le Vendredi Saint, Noël et Pâques), mais aussi le jour du mémorial du gouvernement, le jour du drapeau et le « jour de l’amitié » (ce qui en dit long sur le goût très prononcé de toute une population pour le lien social). Tout là-bas est sujet à partage, à rencontre. On en veut pour preuve que « l’Asado » (un barbecue très ritualisé) est à la fois le nom de la spécialité culinaire nationale (grillade accompagnée de la fameuse sauce « Chimichurri ») et du moment convivial durant lequel les convives la dégustent. De même, le « maté » (boisson issue de la culture amérindienne qui se prépare en infusant des feuilles de Yerba Maté) se consomme traditionnellement en cercle, en se passant la calebasse de main en main et dans le sens des aiguilles d’une montre.

Tout là-bas est sujet à partage, à rencontre. On en veut pour preuve que « l’Asado » est à la fois le nom de la spécialité culinaire nationale et du moment convivial durant lequel les convives la dégustent.

SI l’Argentin est de nature compliquée, il est paradoxalement simple à aborder : de manière générale, il ne cache pas ses émotions, il est rapidement très sensuel (à la bise traditionnelle, il associe le plus souvent une large accolade), en veillant toujours —comme dans une passe de tango— au respect et à la délicatesse. Délicatesse qui n’exclue jamais, l’exagération et l’emphase : c’est qu’n argentine nous n’en sommes jamais à une contradiction près). La langue argentine use et abuse par exemple des superlatifs ; quand une chose est bonne, on dit qu’elle est « riquisi » ou « buenissimo » ; quand elle est petite, elle est tout de suite  « chiquitita » ; et quand on est content on nécessaireent « re contento »… En Argentine, on peut exprimer gentillesse et reconnaissance par l’injure : « Boludo » (qui, textuellement, se traduit par « connard »), peut par exemple s’employer de façon  tout à fait amicale et quasi affectueuse. L’usage des gros mots (quand il est maîtrisé !) ne porte donc pas à conséquence. Et des surnoms, qui partout ailleurs friseraient l’insulte, sont là-bas monnaie courante : si vous êtes gros vos amis ne manquent pas de vous appeler « El Gordo », et si vous êtes un peu maigre « El flaco », etc. Pas très « wokes » les Argentins ! mais bon vivants et bons copains, on vous l’assure.

Derrière cette apparence un peu rude se cache en effet des caractères souvent hyper sensibles, amateurs de conflits mais aussi et avant tout de réconciliation, et surtout d’art et de tendresse. Il faut savoir que, pour séduire, les amoureux argentins improvisent et déclament de petits poèmes populaires —appelés « Piropos »— et dont la pratique, empreinte d’un brin de romantisme, mais surtout d’un mélange d’humour et de machisme, est devenue une sorte de sport national (ex. : « J’aimerais être un chat pour passer sept vies à tes côtés, être une plume pour te chatouiller, être un saint pour que tu m’adores ! »).

En Argentine, on peut exprimer gentillesse et reconnaissance par l’injure.

Pour en finir avec les contradictions, il convient de noter l’attrait très théorique des Argentins pour l’ordre, lequel est contrebalancé par leur science du flou. Leurs voisins sud-Américains disent à leur propos « qu’ils soutiennent l’ordre suisse mais qu’ils sont organisés comme des Boliviens ». Sans connaître l’organisation bolivienne, on comprend l’idée ! Il faut dire que dans ce pays, qui maîtrise l’art de l’esquive et du contrepied, obtenir une réponse claire est une gageure. Quant aux horaires et aux rendez-vous (qui partout ailleurs est signe de discipline et de rigueur) nul là-bas ne les connait avec précision et nul ne les respecte. Tout en Argentine se décide à la dernière minute, et tout se change dans la minute qui suit. Et si le dicton qui dit que « préciser une heure, une date ou donner un prix fixe sont des raisons suffisantes pour être déchu de la nationalité argentine », est un brin excessif, il en dit long sur ce peuple soucieux d’harmonie et de discipline, mais qui est devenu maitre en matière d’improvisation et de gestion du « Quilombo » (chaos, bazar). Il nous éclaire également sur un pays dont le labyrinthe —si cher à Jose Luis Borges— pourrait ou devrait être le symbole.

LA CELLULE FAMILIALE / REPAS & PARTAGE  / RYTHMES / RÈGLES DE VIE / LANGUE ARGENTINE…

La vie quotidienne en argentine est rythmée, bien évidemment par la vie de famille, le travail, mais aussi et peut être plus qu’ailleurs par les amis, les retrouvailles, les fêtes.

En famille

La cellule familiale argentine, qui revêt une importance majeure dans l’organisation de la société, est généralement nucléaire : elle intègre es parents et leurs enfants. Cependant, les familles nombreuses sont plus souvent de mise qu’en Europe et les familles élargies jouent encore un rôle significatif : il est courant que plusieurs générations vivent encore sous le même toit. Le respect des aînés, l’importance de l’éducation et la solidarité familiale sont des valeurs qui dictent bien souvent les règles de vie au sein des familles argentines. Si la hiérarchie est bien établie, elle est souvent complexe à décrypter. À l’image de ce qui se passe dans les sociétés méditerranéennes, le rapport entre matriarcat et patriarcat est subtil. En apparence le machisme est puissant, mais le rapport d’autorité entre les hommes et les femmes s’inverse selon que l’on observe la cellule familiale de l’extérieur ou de l’intérieur. Si l’homme tient encore —et le plus régulièrement— le rôle dirigeant (assurer la sécurité, subvenir aux besoins, entretenir l’image) ce sont, en général, les femmes qui tiennent la barre et qui assurent la gestion du quotidien et de l’éducation (éducation qui revêt un caractère extrêmement important au sein même du foyer). Au cœur de la famille, la solidarité prédominante en Argentine. Tous Les membres se soutiennent mutuellement dans les moments difficiles et sont présents les uns pour les autres en cas de besoin. Cette solidarité se reflète dans la prise de décisions importantes : il est courant au moment de prendre une décision importante alors de consulter les membres importants de la famille et d’agir en tenant compte de leurs avis.

Le respect des aînés, l’importance de l’éducation et la solidarité familiale sont des valeurs qui  dictent bien souvent les règles de vie au sein des familles argentines.

Aux dires de la plupart des visiteurs (et notamment des étudiants d’échange), c’est au cœur de la famille que l’on ressent le mieux la gentillesse du peuple argentin, dont on a vu qu’il pouvait être très critique ­—et parfois même acerbe— mais jamais cynique et toujours bienveillant, au sens où il s’intéresse toujours à ses visiteurs et fait tout son possible pour le mettre à l’aise et pour veiller à son bien-être.

Partage

Les Argentins ont une vraie culture du partage des repas, en famille ou entre amis. Le repas est souvent considéré comme un moment social important ; l’occasion de se réunir pour discuter, échanger et passer du temps ensemble. Le partage des plats entre les convives mais aussi des assiettes est une pratique habituelle ; elle entretient vivement l’esprit de convivialité et renforce les liens familiaux et sociaux.

Les conversations sont généralement animées : les Argentins aimant argumenter sans fin sur tous les sujets, mais tout particulièrement sur le foot et la politique. En famille et entre amis, ils refont en permanence et le monde et le match.

Que l’on aime ou non le foot, il est bien difficile en Argentine, de se soustraire ou d’échapper à son influence.

On dit que les anglais ont introduit le football pour détacher les Argentins de leur passion du tango. Si cela est vrai, on admettra qu’ils ont largement dépassé leur objectif car le football, qui a totalement envahi la sphère privée et publique. Les footballeurs sont aujourd’hui devenus les dieux païens d’un peuple qui a fait du football, sa seconde religion. Il se peut même qu’il ait supplanté le catholicisme en termes d’assiduité et de ferveur. Les clubs sont les nouvelles chapelles, les stades  les nouvelles cathédrales, les spectateurs et téléspectateurs les nouveaux paroissiens. Une chose est sure : qu’on aime ou non le foot, il est bien difficile en Argentine, de se soustraire ou d’échapper à son influence.

Rythmes de vie

La structure d’une journée typique pour un Argentin peut varier en fonction de facteurs tels que les études, le travail, la région et la localisation (ville ou campagne), les responsabilités familiales et les préférences individuelles. Mais on peut cependant l’esquisser à grands traits :
Matin
Lever tôt, généralement entre 6h00 et 8h00, en fonction des obligations et des horaires de cours ou de travail.
Petit-déjeuner, qui peut être léger ou plus copieux selon les goûts de chacun. Le mate est souvent consommé à cette occasion.
Départ pour le travail ou l’école. Les horaires peuvent varier, mais les cours comme le travail commencent, pour le plus grand nombre, entre 8 h et 9 h.
Après-midi
Pause déjeuner d’environ une à deux heures. De nombreux Argentins prennent leur temps pour déjeuner et préfèrent profiter d’un repas chaud à la maison ou dans un restaurant. En cela les Argentins sont plus méditerranéens qu’anglo-saxon !
Reprise du travail ou des cours.
À la fin des cours (en milieu d’après-midi) ou de la journée de travail, les Argentins consacrent en général du temps aux loisirs, aux activités sportives ou à des engagements familiaux.
L’heure du goûter (ou « merienda ») est une tradition argentine. L’occasion de joindre le plaisant (se nourrir) à l’agréable (discuter) : les gens se retrouvent en effet pour prendre un café agrémenté de pâtisseries ou de sandwichs et en profitent pour bavarder et échanger !
Soirée
Les dîners en Argentine ont lieu assez tardivement. Ils commencent rarement avant 20 h, souvent vers 21 h et parfois 22h. Les repas sont chaleureux animés et copieux. Les Argentins descendent des Italiens et des Espagnols, ne l’oublions pas.
Après le dîner, on aime se détendre, regarder la télévision, passent du temps avec sa famille ou encore s’affaires à des activités sociales.
Les soirées peuvent être animées en Argentine, avec des événements culturels, des concerts, des spectacles ou des sorties entre amis.
Les week-ends offrent la possibilité de consacrer plus de temps aux loisirs et aux activités de plein air.

Règles de vie

Les règles de vie de la famille argentine, si elles peuvent varier grandement d’une famille ou d’une région, peuvent se résumer de façon globale à quelques principes généraux, largement observés, et dont un étudiant d’échange peut, pour bien s’intégrer, tenter de s’imprégner :
La politesse est une valeur très importante en Argentine. Les « por favor » et les « gracias sont utilisés à foison dans les interactions quotidiennes. Les membres de la famille s’adressent généralement les uns aux autres avec respect et politesse, en utilisant les titres appropriés tels que « abuelo » (grand-père), « abuela » (grand-mère), « tío » (oncle), « tía » (tante), etc. Curieusement, la politesse, en Argentine, n’exclut pas les gros mots et les injures, à condition de les manier habilement et en connaissance de cause !
Les réunions de famille incontournables : les occasions spéciales, comme les anniversaires, les fêtes et les vacances, sont souvent célébrées en famille : elle réunissent parents, grands-parents, cousins et parfois même amis proches. Ces réunions sont des moments de partage, de convivialité et de renforcement des liens familiaux. Il ne faut pas s’y soustraire !
Respect : le respect, notamment envers les aînés, est, au niveau national, une valeur culturelle importante. Les membres les plus jeunes de la famille sont souvent encouragés à écouter leurs aînés, à leur parler en respectant certaines formules et principes, à les aider dans les tâches ménagères ou à leur offrir de quelque façon que ce soit leur soutien lorsque cela est nécessaire.
Hygiène : globalement, l’hygiène personnelle et la propreté de l’environnement sont des préoccupations importantes pour la population argentine. Les Argentins attachent de l’importance à maintenir une bonne hygiène corporelle, laquelle passe par une douche quasi quotidienne, le lavage régulier des mains, le brossage des dents au moins deux fois par jour et l’utilisation de déodorant. La plupart des Argentins portent des vêtements propres et bien entretenus. Le lavage des vêtements est généralement effectué régulièrement. Les foyers argentins sont globalement bien entretenus et propres. Les ménages consacrent du temps à nettoyer régulièrement leurs maisons, à passer l’aspirateur, à balayer et à essuyer les surfaces. Les espaces publics en Argentine, tels que les rues, les parcs et les transports en commun, sont généralement entretenus et nettoyés par les autorités locales.

Il faut, quand on vit en Argentine, apprendre à respecter le fait que les horaires n’en sont pas.

Chiens et chats : les Argentins ont une grande affection pour leurs animaux domestiques, qu’ils considèrent souvent comme des membres à part entière de leur famille. Les chiens et les chats occupent évidemment une place de choix. Au-delà des cliniques vétérinaires, des salons de toilettage et des associations qui travaillent à lutter contre la cruauté envers les animaux, on notera que certains psychologues argentins sont spécialisés dans le suivi des animaux domestiques. C’est dire l’importance qui est accordé là-bas au bien-être et au bonheur de ces compagnons de vie !
Horaires : il faut, quand on vit en Argentine, apprendre à respecter le fait que les horaires n’en sont pas. Un argentin digne de ce nom dispose en la matière de la plus grande latitude qui soit ; un étranger doit donc comprendre et admettre que toute contrainte en ce domaine peut être vécu comme un stress, voire une agression.

Quand un Français parle argentin

Si un compatriote s’adresse à vous en espagnol avec un fort accent français vous trouverez à la fois laid et ridicule. Or, un Argentin va quasiment automatiquement tomber sous le charme de ce même accent, qu’il va trouver à la fois mignon, sexy, sympathique et troublant. Inutile d’essayer de comprendre pourquoi… Il s’agit là d’un des mystères des langues. Et c’est, dans le cas présent —et pour un jeune étudiant d’échange—, un atout indéniable.

De même qu’il n’est pas inutile de savoir que, dans la mesure ou peu de jeunes Français vivent en Argentine, et dans la mesure où la population voue un culte particulier à notre pays, les familles et les écoles ne sont pas trop exigeantes sur le niveau d’espagnol des jeunes Français qui souhaitent participer au programme d’une année scolaire .

Loin de nous l’idée d’encourager les candidats au séjour scolaire de longue durée à s’endormir sur leurs lauriers (en ne travaillant ni la langue espagnole ni leur accent !), mais plutôt de les inviter à profiter de ces deux petits avantages en osant se lancer sans crainte dans l’aventure de vie d’une année dans ce pays.

SYSTÈME SCOLAIRE / PRINCIPES PEDAGOGIQUE / orgaNisation  / FORCES ET FAIBLESSE DU SYTÈME / BIENFAITS POUR UN JEUNE FRANÇAIS…

L’éducation secondaire

Le système scolaire argentin se subdivise en trois niveaux d’éducation : l’éducation primaire (qui correspond à la période d’éducation dite obligatoire), l’éducation secondaire et l’enseignement supérieur. L’ensemble vise à fournir une éducation publique gratuite et obligatoire à tous les enfants du pays.

L’éducation secondaire (qui intéresse plus particulièrement notre association) est destinée aux jeunes de 15 à 18 ans (tranche d’âge des participants aux programmes). Elle est également divisée en deux cycles : le cycle d’orientation, qui comprend l’étude des matières de base ainsi que des matières spécifiques en fonction de l’orientation choisie par l’élève, et le cycle supérieur, qui prépare les élèves à l’enseignement supérieur ou à l’entrée sur le marché du travail. Certains établissements proposent des formations techniques et professionnelles, en plus des formations générales.

Si on compare les systèmes français et argentins on se rend compte que l’argentine accorde une grande importante aux matières optionnelles (spécialités et matières dites extra scolaires : art, sport, clubs…). S’ensuit un emploi du temps très différent de ceux en cours dans le lycée français.

Rythmes scolaires et contenu

En Argentine, les matinées sont consacrées plus particulièrement à l’enseignement des basiques, ou tronc commun d’éducation (espagnol, littérature hispanique, maths, physique, sciences sociales, histoire, etc.) et les après-midis (après 13h) aux spécialités et/ou aux pratiques sportives, culturelles ou artistiques.

Les cours, qui durent en règle générale 80 minutes, comporte généralement :
– un volet théorique (présentation du thème de la leçon, explication des principaux concepts, théories et principes liés à la matière enseignée, présentations, lectures ou discussions pour transmettre les connaissances théoriques aux élèves).
– un volet pratique (qui insclue exercices individuels, travaux de groupe, démonstrations ou expériences, dans le but d’appliquer les connaissances théoriques dans des situations concrètes)
– et un volet résolution de problèmes (les élèves sont présentés à des problèmes ou des cas pratiques et sont encouragés à utiliser leurs connaissances pour trouver des solutions). Le professeur peut guider les élèves à travers le processus de résolution et fournir des conseils et des explications. Ce volet, un élément clé de l’apprentissage (depuis une réforme récente de l’éducation en 2006), tend à encourager la réflexion et à stimuler la mise en situation et la création.

En Argentine, les matinées sont consacrées plus particulièrement à l’enseignement des basiques, ou tronc commun d’éducation (espagnol, littérature hispanique, maths, physique, sciences sociales, histoire, etc.) et les après-midis (après 13h) aux spécialités et/ou aux pratiques sportives, culturelles ou artistiques.

Système éducatif / Bienfaits

Le système éducatif argentin est confronté comme dans nombre de pays occidentaux à une problématique lié à la démocratisation et donc à l’éducation du grand nombre. Il n’échappe pas au sentiment de crise que connaissent quasiment toutes les écoles à travers le monde, relativement à l’abandon des pratiques pédagogiques traditionnelles, à l’affaiblissement du prestige des enseignants, au désintéressement des élites et des politiques vis-à-vis du sujet éducatif et aux nécessaires transformations due à la massification. Dans le cas de l’Argentine, pays et peuple très porté à la nostalgie, le contexte accentue l’impression du « c’était mieux avant ». Malgré tout, et en dépit d’un manque de moyen et d’une disparité de plus en plus grande entre certains secteur —notamment entre le public et le privé— il faut reconnaître que depuis les années 1980, l’Argentine a su ouvrir son école à tous les enfants en âge d’y accéder, quels que soient leur origine sociale et leur condition, et a su engager une réforme structurelle importante à l’orée des années 2010, laquelle commence à produire des effets.

Pour un élève français, cette école des antipodes offre des garanties en termes d’accueil, d’ouverture d’esprit et d’enrichissement, ne serait qu’en raison de son exotisme et de sa complémentarité avec l’école française.

Pour un élève français, cette école des antipodes offre des garanties en termes d’accueil, d’ouverture d’esprit et d’enrichissement, ne serait qu’en raison de son exotisme et de sa complémentarité avec l’école française (structure des cours et des après-midi, langue espagnole, approche éducative). Un étudiant français qui suit une année dans un lycée argentin à donc toutes les chances d’en revenir grandi : découverte d’un autre système, capacité d’intégration, apprentissage de la langue et de l’autonomie.

5 bonnes raisons de partir en Argentine

Exotisme et proximité : les Argentins sont nos cousins des antipodes : l’adaptation est facile
Chaleur humaine 
École
Apprentissage de la langue espagnole : une des plus parlées à travers le monde

 

Célébrités argentines

Raul AlfonsIn
Alfredo Arias
Astérix & Obelix
Jorge Mario Bergoglio (alias Pape François)
Jose Luis Borges
Copi
Juan Manuel Fangio
Carlos Gardel
Che Guevara
Isabelita
Manuelita
Diego Armando Maradona
Martin Fierro
Carlos menen
Léo Messi
Juan Domingo Peron
Evita Peron
Astor Piazzolla
Fernando Solanas
Lalo Shiffrin
Antonio Segui
Mercedes Sosa
Guillermo Vilas

 

Célébrités argentines

Asado
Dulce de leche
Empanadas
Vin
Maté

 

 

 

 

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