Partir une année scolaire à l’étranger

Partir, mode d'emploi

Pourquoi ? Quand ? Comment ? Motivations, conditions de séjour, vie scolaire et vie familiale, inscription, préparation, suivi. Petit tour d’horizon des grands axes du programme.

Cinq bonnes raisons de partir étudier une année scolaire à l’étranger

1. Apprendre une langue : Être baigné 24 heures sur 24 et pendant près de 10 mois dans un autre environnement linguistique ; se familiariser totalement avec la « nouvelle » langue, la comprendre et la parler ; la maîtriser au quotidien (dialogue, téléphone, télévision…), dans les études (scolaires, universitaires) et dans la vie professionnelle. S’ouvrir ainsi au bilinguisme.

2.  « Apprendre une culture » : Découvrir un pays , comprendre son unité et ses différences, parvenir à s’y adapter. Acquérir ainsi expérience et maturité.

3. Préparer son avenir : Augmenter ses chances de réussir ses études et de réussir plus tard dans sa vie professionnelle : l’année à l’étranger est un atout majeur dans un parcours de formation , un atout de poids au moment de passer un concours ou de postuler un emploi. Partir un an, c’est investir sur le long terme.

4. Acquérir de l’indépendance :
Avoir la force de s’éloigner de son propre milieu. Au retour, mieux comprendre son pays et son environnement ; apprécier son entourage à sa juste valeur (famille, amis…).
Apprendre à se débrouiller seul et à faire face, sans l’aide directe des parents, aux difficultés de la vie ordinaire et à des situations plus exceptionnelles.
Apprendre à naviguer en terrain étranger ; savoir réagir face à la nouveauté et parfois même à l’inattendu.

5. Mieux se connaître, voyager à l’intérieur de soi-même :
Ce séjour long, qui se présente à une période charnière de la vie, est une occasion unique de prendre des responsabilités, d’élargir son champ d’expérience, de s’épanouir. Au fil des semaines et des mois, chaque participant met à jour ses motivations profondes. Confronté à de nouvelles normes, il se découvre des capacités et des intérêts nouveaux. Au bout de l’expérience, il apprend à mieux se connaître.

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Le meilleur moment pour partir

15-18 ans est l’âge idéal pour les séjours de longue durée. C’est le moment où l’on referme la porte de l’enfance, celui où l’on rêve de changer, de s’évader mais où l’on a, plus que jamais, besoin de structures et d’encadrement ; c’est l’âge où l’on peut encore intégrer une langue étrangère au point d’en faire sa seconde langue ; l’époque de la vie où l’adaptation à de nouvelles normes est encore assez facile, le moment enfin où la réadaptation (culturelle, et plus encore scolaire) est la plus aisée. On entend encore parler d’année « perdue ». Quel non-sens ! Ceux qui parlent ainsi ne tiennent pas compte des connaissances, des acquis, de l’énergie, de l’expérience et des joies accumulés tout au long de l’année. D’ailleurs, quand les étudiants d’échange rentrent, ils évoquent tous avec fierté « leur année passée à l’étranger. » Aucun à notre connaissance ne fait référence à « son année perdue à l’étranger ! »

La famille d’accueil

Une famille d’accueil est une famille comme une autre. Autrement dit une famille comme il n’en existe aucune autre. L’accueil est ouvert à toutes les familles bénévoles qui désirent recevoir et qui ont les moyens de partager avec un jeune leurs activités, leurs loisirs… leur vie de tous les jours.

Les partenaires de PIE à l’étranger (et leurs délégués) se chargent d’informer la famille de la réalité de l’accueil. La première prise de contact est suivie d’une visite à domicile. Le délégué, qui connaît bien le programme et ses exigences, peut renseigner objectivement la famille, répondre à ses inquiétudes et estimer sa capacité à recevoir. Une famille est retenue parce que le délégué la juge équilibrée, enthousiaste et attentionnée (références à l’appui). Dans ce cas, il l’aide à choisir un jeune étudiant en tenant compte, dans la mesure du possible, des affinités et des incompatibilités. La famille idéale n’existe pas, pas plus en tout cas que le participant idéal. Si l’accord parfait se réalise, il est le fruit de la vie en commun. Car l’histoire d’une année à l’étranger est avant tout l’histoire d’une relation qui se construit jour après jour, en intégrant les moments heureux et en surmontant les difficultés.

L’école

Parce que chaque système scolaire a ses objectifs propres, son rythme, ses cycles, son schéma, ses matières, ses liens et ses modes de relations (professeurs/élèves,élèves/ élèves, parents/professeurs), il est particulièrement délicat d’évoquer la question scolaire brièvement. Mais on peut tout de même affirmer que, quelle que soit l’école, c’est à travers elle que les participants d’échange parviennent, dans la grande majorité des cas, à s’intégrer dans le pays qui les accueille. L’école étrangère, forcément très différente de l’école française, surprend, motive et offre de véritables sources d’épanouissement. C’est grâce à elle que s’organisent la plupart des loisirs, activités sportives et rencontres. C’est souvent autour d’elle — en tout cas bien plus couramment qu’en France — que se modèlent la vie et la pratique sociale. L’école est un vrai lieu d’échanges. Il est donc fortement conseillé à un jeune étudiant de s’y impliquer activement.

La question de la langue

Si tant est que PIE ait jugé le candidat apte à partir et que ce dernier ait effectué normalement son travail de préparation l’obstacle de la langue sera rapidement franchi. À la fatigue des premiers jours (concentration, difficultés de compréhension) succédera bientôt une certaine aisance. Suivront : les rêves en anglais, en portugais ou en allemand, les longues discussions au téléphone et les fautes… de français ! Mais un niveau de langue très insuffisant peut être handicapant (surtout dans les premiers temps) ; il ne doit donc pas être pris à la légère. Il faut savoir qu’une année passée dans un pays anglo-saxon est très profitable au niveau de la langue, mais qu’elle l’est plus encore dans des pays comme la Chine, le Japon, la Russie… Nous sommes si peu en contact (cinéma, musique, radio, télévision…) et si peu familiarisés à ces langues que le bain linguistique est quasiment indispensable à leur bon apprentissage. Il faut savoir aussi que, dans les pays scandinaves, l’apprentissage de l’anglais est très poussé et que les perspectives de progrès dans cette langue, pour celui qui passe un an dans un de ces pays, sont énormes.

La question de l’adaptation

L’intégration à l’étranger passe par l’adaptation aux coutumes nouvelles et par la prise de conscience d’un nécessaire échange mutuel. Une famille et une communauté accueillent une personne. Cette dernière doit être prête à recevoir mais aussi à donner. Dans son nouveau foyer et sa nouvelle école, l’étudiant d’échange ne sera considéré ni comme un invité ni comme un touriste. Le monde et la société ne se transformeront pas pour lui, mais ils s’ouvriront. Il faudra donc, pour devenir un membre à part entière de cette famille et de ce pays, savoir observer, apprécier et, dans une certaine mesure, imiter. Le but de l’année n’est pas de remettre l’autre en cause, mais plutôt de s’accorder avec lui, de trouver des terrains d’entente, et des valeurs communes à partager.

Inscription et préparation

Si un candidat envisage de partir, voici la procédure qu’il doit suivre :

— Demande d’un dossier d’inscription au bureau national.

— PIE fait parvenir un dossier au candidat et entre en contact direct avec lui.

— Le délégué ou le correspondant français invite le futur participant à un entretien individuel. Au cours de cet entretien, il évoque avec le candidat les grandes phases du séjour. Le délégué ou le correspondant informe avec précision le futur participant. Il cherche aussi à mieux comprendre sa démarche et à mieux le connaître. Il répond à ses questions. Son but est d’aider le futur participant à préparer sa candidature, et de s’assurer dans le même temps qu’il possède les qualités nécessaires pour réussir son année (minimum d’ouverture d’esprit, de motivation, de flexibilité et de réalisme, niveau de langue suffisant – test). Une rencontre a lieu aussi avec ses parents.

— Retour du dossier d’inscription. Le candidat veille à le remplir rapidement, mais avec soin, sérieux et attention.

— Dès réception du dossier complet, PIE transmet son avis quant à l’acceptation. L’association retient une candidature sur l’ensemble du dossier (scolaire, médical, niveau de langue, lettre de présentation…) et sur le rapport d’entretien.

— Durant la période qui suit l’acceptation et qui précède le départ, le participant est invité à se préparer personnellement en étudiant la langue, l’histoire, la géographie, la vie sociale, les usages et coutumes… tout ce qui caractérise le pays qui s’apprête à l’ accueillir.

Stage d’orientation et suivi

Si le rôle de PIE (et de ses partenaires) est, entre autres, de sélectionner le participant et de lui trouver une famille, sa raison d’être est d’aider à la réussite de son séjour. C’est pourquoi notre association organise, avant le départ, un stage d’orientation.

Ce stage, qui s’étale sur un peu plus de 48 h, fait office de préparation. L’objectif de cette rencontre est de mieux faire connaissance, de répondre aux interrogations de chacun, de motiver les futurs partants… ou de tempérer leur enthousiasme. De réunions en discussions, le participant retient des détails pratiques (voyage, assurances, mode de vie, écoles, règlement…), apprend à profiter de toutes les occasions offertes par la vie à l’étranger, prend conscience des « gaffes » à éviter et des attitudes à adopter en cas de difficultés. Au bout du compte, il envisage l’année avec plus de réalisme. Les parents, qui sont conviés à la première 1/2 journée de ce stage, se familiarisent à cette occasion avec l’association (les questions principales sont abordées) et avec l’idée de quitter leur enfant sur une longue période. Ce stage a lieu en mai ou juin.

Durant le séjour

Dans le courant de l’année, la communication entre l’association, le participant et ses parents n’est jamais coupée. Elle reste établie grâce :

  • À un réseau de délégués à l’étranger. Ces délégués sont souvent passionnés par ces échanges. Ils les ont bien souvent vécus. Ils peuvent aider, tout au long de l’année, à créer des liens durables avec la famille d’accueil ; ils peuvent soutenir et guider tous les protagonistes en cas de problèmes. Ils connaissent bien le pays, la région et la famille où le participant va séjourner.
  • Au correspondant étranger de PIE. Durant l’année, ce dernier offre la possibilité de participer à des visites et à des rencontres.
  • À un réseau français (responsables de régions, délégués et correspondants PIE).
  • Au journal « Trois Quatorze », au site internet, et au réseau d’anciens (« PIEC »). Le participant échange des informations, suit la vie de PIE, fait part de son expérience et participe indirectement à celles des autres. PIE « accompagne » le participant durant toute la durée de son expérience. L’association reste disponible pour le guider, notamment en cas de difficultés (contact toujours possible, n° d’urgence…).

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