Au mois de septembre dernier, PIE lance, auprès de tous ses participants au programme d’une année scolaire à l’étranger, une enquête sur l’école de leur pays d’accueil. Cette enquête porte sur les structures, les horaires, les relations et les objectifs des différents systèmes éducatifs. L’idée est que chaque jeune nous présente l’école (au sens large) au sein de laquelle il vit et étudie. Trois quatorze pose des questions d’abord techniques (qui amènent une certaine quantité d’informations) puis invite les jeunes à émettre leur opinion.

Nous rendons compte dans ce numéro des enquêtes portant sur l’Allemagne, l’Afrique du Sud, les États-Unis et la Russie.
Quelques points pratiques. 1°/ Les présentations sont un condensé d’une ou plusieurs enquêtes. Elles se veulent une représentation d’un travail et d’une opinion plus collective qu’individuelle. 2°/ Certains enquêteurs ont jugé utile de faire intervenir des professeurs. Nous avons décidé de rendre compte des opinions de ces derniers quand nous les jugions intéressantes ou complémentaires
Remerciements à Lydie, Camille, Lucie, Agathe, Stéphanie, Julien, Aline, Amélie, Flora, Natacha, Amandine, Anne, Kevin, Céline, Julia, Elodie, Patrick, Yann, Emilie, Camille, Chloé, Astrid, Anne, Gaëlle, Séverine, Marie-Pierre, Amélie, Liza, Céline, Stella, Lydie, Françoise, Julie, Estelle, Solène, Lisa, Marie, Andrea, Odyssée, Delphine, Clément, Emilie, Yannick, Maé, Marion, Virginie, Cécile, Marie, Jean-Baptiste, Maharid, Alexandra, Amandine… et leurs professeurs.
Un seul participant en Russie cette année (en l’occurrence une participante) donc une seule enquête. Mais un compte-rendu qui ne manque pas d’intérêt.
LE DIPLÔME
L’examen intermédiaire, que les jeunes Russes passent vers leur quatorzième ou quinzième année, permet de les diriger vers une filière adaptée : ‘scientifique’, ‘littéraire’, ou ‘enseignement global’. L’examen porte sur le Russe, les Maths, deux matières choisies par l’élève et une matière choisie par les professeurs. L’examen dit ‘de sortie’ permet d’entrer à l’université. Il porte, lui, sur le Russe et sur les matières choisies par l’élève. Les épreuves sont notées sur 5. Une note inférieure ou égale à 2 est éliminatoire.
Notre participante juge la structure d’études assez au point, notamment en ce qui concerne les classes à ‘profil’.
RYTHME SCOLAIRE

L’année est, comme en France, découpée en trois trimestres. Les périodes de vacances (des périodes d’une semaine) se situent en plein milieu et en fin de trimestre.
Le rythme hebdomadaire et journalier.
Les cours ont lieu du lundi au vendredi. Quelques classes, dans certaines écoles, ont lieu le samedi. Les cours durent 40 ou 45 minutes et s’étalent entre 8H30 et 14H00 environ (dans certaines écoles 15H00). Il n’y a pas de pause pour le déjeuner et cela semble «parfois dur» pour une jeune française : «A 12 heures, mon ventre crie famine, et puis je trouve ça un peu dommage car c’est un bon moment pour parler et se retrouver entre amis.»
«Contrairement aux apparences», les emplois du temps paraissent assez chargés, mais les vacances sont très bien réparties dans l’année.»
Les matières
L’élève est orienté, en fonction de ses goûts et de ses résultats à l’examen, vers une des filières (littéraire, scientifique, globale). A l’intérieur de chaque filière les matières sont toutes obligatoires.. On peut ajouter à ces matières obligatoires qui constituent l’ossature du programme 1 ou 2 matières supplémentaires (art, musique…). (L’exemple ci-dessus concerne une élève inscrite en scientifique). Le sport est obligatoire, il se pratique 2 fois 40 minutes par semaine.
Au goût de notre participante, ce programme est «un peu léger…» «Mais nombreux sont ceux qui pratiquent un sport l’après-midi, en dehors de l’école.»
Hiérarchie des matières
«Aucun coefficient à l’examen final, donc aucune priorité particulière, sinon celle que se fixe l’étudiant.» Toutes les matières sont vraiment respectées. Il semble que cette façon de voir ait de gros avantages.»
RELATIONS ET ATTITUDE
Professeurs / Elèves
«Ces relations sont réellement excellentes.» Chaque élève se voit attribuer un professeur principal au début de sa scolarité. Ce professeur devient une sorte de ‘parrain’ pour l’élève. Sa présence est importante et efficace. C’est une aide. «Avec lui les relations sont vraiment très suivies. Ma professeur principale m’a expliqué que dans certains cas, elle devenait pour ses élèves (ceux dont elle a la ‘charge’), comme une ‘seconde mère’.
L’ambiance dans l’école
«Elle est vraiment très bonne. Il y a une vraie vie scolaire, des discussions, un bon climat.»
Les élèves
«Ils sont heureux d’aller à l’école, et très actifs au sein de celle-ci.»
OBJECTIFS
« L’école me paraît très axée sur l’enseignement des connaissances. Cet enseignement me paraît d’ailleurs assez pointu. Le niveau me paraît bon.»
Complémentarité par rapport à l’école française
«Au niveau des structures et des acquis, et dans la mesure où les objectifs des deux écoles sont assez proches, ce système ne me paraît pas très complémentaire du système français. Mais il possède quand même de vrais atouts. L’école propose énormément de sorties (visites, musées, excursions, spectacles…) encadrées par les professeurs. Tous ces événements ouvrent énormément les élèves vers l’extérieur – ils permettent également d’établir un autre type de relations entre professeurs et élèves. C’est un très bon point.





