Compte-rendu de l’enquête PIE Campus

GO CAMPUS, le programme universitaire avec bourse d’études sur un campus américain, est né aux États-Unis il y a maintenant 15 ans, et PIE CAMPUS, le programme français, il y a bientôt 10 ans. Le moment était venu d’enquêter auprès de tous nos participants —d’hier et d’aujourd’hui— pour connaître à la fois leurs motivations et leurs craintes au moment de s’inscrire, de mesurer les atouts et les faiblesses du programme, et d’évaluer ses bienfaits sur l’avenir personnel et professionnel des étudiants.

25% de l’ensemble de nos participants ont répondu spontanément à cette enquête. Les résultats sont donc très significatifs. Nous les présentons (avec courts commentaires à la clé) en les regroupant en 5 sections : 1/ AVANT L’INSCRIPTION — 2/ LES ÉTUDES SUR PLACE — 3/ LA QUESTION DE L’ANGLAIS — 4/ CAMPUS LIFE — 5/ ÉVALUATIONS

 

Avant l’inscription

 

La moitié de nos participants nous connaissent via notre site internet (alors même que nous ne pratiquons que le référencement naturel), l’autre moitié directement ou indirectement via le réseau PIE. On note qu’environ 1 participant sur 5 est un ancien participant High School.

 

Un peu plus de 10% des participants précisent, sans qu’on le leur suggère (puisqu’ils cochent la case “Autre”), qu’ils n’avaient aucune crainte au moment de s’inscrire. Le fait que moins de 10% des candidats craignaient de quitter le système français et de “perdre une année” vient souligner que ceux qui s’intéressent à ce programme sont déjà prêts, ne serait-ce que provisoirement, à “sortir des clous”. Les participants PIE CAMPUS sont donc majoritairement des gens très motivés et sûrs de leur projet : on peut en effet légitimement penser qu’une telle enquête menée au niveau national donnerait un résultat bien supérieur. C’est d’ailleurs plus la crainte de s’adapter et de quitter son propre environnement (amis, famille) qui l’emporte que la crainte de quitter le système. La question du niveau d’anglais préoccupait 15% des participants (et ce malgré la possibilité de se former un semestre sur place en ESL). C’est bien le coût et la capacité à faire face à un tel investissement qui reste, malgré la bourse d’études, la préoccupation des candidats. 45% des participants l’identifie comme l’obstacle majeur au départ.


On aurait pu penser que la volonté de maîtriser l’anglais aurait été largement en tête et que cette option aurait recueilli largement plus de 50% de suffrages : or, et étonnamment, c’est l’envie de connaître et de partager la vie d’un campus américain qui constitue la première motivation des participants. Il n’est pas certain que si l’on avait interrogé les parents, le résultat aurait été le même. Cette donnée vient souligner la force d’attraction des campus américains en termes d’infrastructure, de structure d’accueil, de vie sociale, et, en comparaison la faiblesse de la France à ce niveau. Le rôle de la fiction américaine (séries, films, romans…) y est sans doute pour quelque chose. Tout ce qui touche aux études et à l’avenir professionnel des étudiants est en très bonne place (expérience, diplôme…). Quand au “coût” (30% des suffrages), s’il constitue, comme on l’a vu plus haut, un obstacle, il s’avère paradoxalement être également un véritable atout, les participants ayant conscience de l’intérêt du programme en termes de rapport “coûts/service” (voir plus bas : “Évaluations”).

Ce résultat, sans appel, vient d’abord souligner l’absence de propositions équivalentes à PIE CAMPUS pour les étudiants français ainsi que l’omniprésence de PIE sur le net. Beaucoup de jeunes nous confirment que les seuls concurrents qu’ils ont vus proposaient des programmes plus courts, non diplômants (type cours de langues), et surtout sans bourses à la clef ou avec une offre universitaire réduite. Mais nous n’avons, dans cette enquête, aucun retour bien entendu de ceux qui auraient opté pour un concurrent !


La très grande majorité de nos participants s’inscrivent juste après le bac. On le savait, mais le pourcentage très élevé (84%) met en évidence: la volonté des participants de ne pas interrompre leur cycle d’études (ils évitent ainsi les questions d’équivalence et de validation de crédits) ; leur volonté de maîtriser l’anglais au plus vite ; le fait que le programme est particulièrement adapté à ceux qui ne savent pas encore très bien ce qu’ils veulent faire (année de réflexion, de découverte, d’ouverture…). Ce programme convient parfaitement, c’est vrai, à ceux qui viennent d’obtenir le bac.

Partir une année “pour voir” et décider, quand on le veut, de mettre un terme à l’expérience semble a priori être un atout majeur du programme. On est donc surpris de découvrir que près de 80% de nos participants décident dès la phase d’inscription s’ils veulent partir une seule année ou s’ils veulent suivre toutes leurs études aux USA. Le chiffre très impressionnant de près de 60% qui décident d’emblée d’aller jusqu’au Bachelor (et de 60% qui s’exécutent) vient témoigner de la singularité et de l’indépendance d’esprit de nos participants, lesquels sont en majorité prêts à se soustraire au système d’études supérieur français. Il apparait également, à la lecture de ces deux tableaux, que la quasi totalité des participants qui s’engagent sur 4 ans ne font pas marche arrière (c’est l’adéquation entre leurs attentes et leur vécu), et que les 20% de ceux qui hésitent se divisent au final équitablement en deux : 10% rentrent en France et 10% restent étudier au moins une année supplémentaire. Au final, seuls 30% ne partent qu’une année. C’est un résultat très positif.

Les études

 

On est frappé par la diversité et l’équilibre des Majors (Domaines d’études principaux) choisis par nos participants :
1/3 sont étudiants en Business (Marketing/Finance/Administration/Management), un petit tiers en Art & Humanités, un gros tiers 1/3 en Sciences. Les sciences dures sont très bien représentées (Maths et Biologie en tête mais aussi Sciences générales, Biotechnique, Chimie, Physique) de même que la Psychologie. L’absence d’étudiants en droit et en médecine s’explique par l’impossibilité de pratiquer ces disciplines en France quand on est titulaire d’un diplôme américain. On notera l’importance de domaines peu étudiés en France : Aviation, Arts (Musique, Théâtre), Production musicale, etc.
Ce résumé est là pour nous rappeler qu’aux USA tout (ou presque) s’étudie sur le campus —que le concept “d’école de commerce” est bel et bien français— et que, contrairement à la France, chaque université américaine propose la quasi intégralité des sujets d’études : les universités, là-bas, ne cloisonnent pas. On relève ces deux exemples intéressants de changement de Major : le passage de Business en Filmmaking (Réalisation) ou d’Économie en Psychologie.

Il y a deux façons d’interpréter la première donnée. On peut, d’un côté, souligner que le nombre d’étudiants qui changent de sujet d’études en cours de cursus est beaucoup plus bas qu’en France et insister par là-même sur un taux d’échec beaucoup plus faible aux USA que chez nous, alors même que c’est beaucoup simple de le faire aux USA (mais par contre souvent bien moins coûteux en France : coût de l’université très bas). On peut, d’un autre côté, souligner la souplesse extrême du système, qui permet à un étudiant (grâce au principe du Cursus général et à celui des passerelles) de tester des sujets d’études, de faire évoluer son Major et de le compléter avec une Minor (ou une double Major)… le tout sans reprendre ses études à zéro ! — voir ci-contre et ci-dessous

Le nombre de nos participants qui, en parallèle de leur domaine d’études principal, ont choisi une Minor (ou Domaine d’études secondaire) est important. D’autant qu’on peut légitimement penser que, dans la mesure où les étudiants optent pour cette Minor plutôt à partir de la 2e année (et que nombre de sondés n’ont pas encore dépassé la première année), ce chiffre est potentiellement bien supérieur.
Le principe de la Minor permet soit aux étudiants d’affiner leur major en travaillant sur un domaine plus spécifique de leur branche (ex. : Marketing et Digital Marketing) soit de choisir un domaine tout à fait différent (ex. : Mathématique et Criminologie) soit d’étudier un domaine plus marginal que les participants n’auraient sans doute pas osé choisir en domaine principal (ex. : Danse —ils sont 4 dans ce cas— Photographie, Théâtre, etc).

Le résultat est encore meilleur qu’il n’en a l’air, car les 46% de participants qui n’ont pas fait valider de “Credits” américains sont soit des étudiants qui sont rentrés après une seule année d’études aux USA (donc peu enclins à demander des équivalences) soit des étudiants qui sont restés vivre aux USA et qui n’ont jamais cherché à valider de “Credits”. Ce résultat est donc positif et enthousiasmant pour nous, et rassurant pour les étudiants.

La question de l’anglais

Avant leur séjour d’études, le niveau moyen des participants au programme (courbe bleue) se situe entre B1 et B2 (donc très légèrement supérieur à la moyenne des bacheliers français). Aujourd’hui le niveau estimé se situe tout proche de C1 (niveau “autonome/avancé”). Les progrès sont donc notables, d’autant que 30% des participants ne suivent qu’une année d’études et que la plupart des sondés n’ont pas encore achevé l’intégralité de leur formation aux États-Unis.

Un tiers des participants au programme n’ont pas (ou estiment ne pas avoir) un niveau d’anglais suffisant pour intégrer directement le cursus classique aux USA. Ils suivent donc à leur arrivée un semestre (voire une année) de formation ESL, autrement dit une formation en anglais destinée aux étudiants étrangers. Cette formation est une aubaine, car, sans cette opportunité, 1/3 de nos participants ne pourraient pas étudier sur un campus américain. Mais cette étape intermédiaire a quelques inconvénients (liés notamment au statut de l’étudiant sur le campus) qui peuvent expliquer que la note de satisfaction (3,8 sur 5), bien que respectable, ne soit pas aussi haute que celle des autres services (voir plus bas).

Un des objectifs majeurs des participants PIE CAMPUS est de progresser en anglais. Le résultat est probant : quasiment tous sont convaincus de l’utilité de leur césure de longue durée. Une année d’études semble suffisante pour acquérir un très bon anglais.

 

Campus life

On est frappé par le fait que 96% des étudiants pratiquent, en parallèle des études, une —voire deux ou trois— activités. Les sports tiennent largement la tête, mais les arts (danse et musique en premier lieu) ont une bonne place également. La variété des activités proposées est frappante (bénévolat et clubs divers : politique, business, échecs, manga…). On notera que, dans le cadre de deux autres questions, 90% des participants affirment que cette/ces activités ont enrichi (ou franchement enrichi) leur expérience, et que 80% d’entre eux estiment qu’ils n’auraient pas eu les mêmes opportunités de pratiquer ces activités s’ils étaient restés étudier en France.

Pour 75% des participants, l’intégration a été facile : de quoi lever bien des inquiétudes ! À la question : “Qu’est-ce qui a facilité votre intégration ?” Les participants insistent sur la participation aux clubs et activités, sur les journées d’intégration organisées par les universités (à l’arrivée sur le campus) et sur l’aide de leurs colocataires et des autres Français déjà sur place (quand il y en a !).

Les réponses à cette question ouverte font ressortir des axes clairs qui touchent à la qualité de l’enseignement, des relations humaines et —encore une fois— à la pratique d’activités en complément des études (30%): “Je retiens la bonne volonté et la disponibilité des équipes pédagogiques, l’accès à une multitude d’activités” ; “Les gens ici s’encouragent et sont bienveillants, c’est dans la mentalité américaine.” 14% des participants mettent spontanément en avant que le fait de tout pouvoir faire sur le campus (étudier, manger, se loger, faire des activités annexes, etc.) est un énorme avantage. On retiendra à ce propos ce commentaire : “Tout est accessible, on ne perd pas de temps dans les transports en commun pour aller étudier, un supermarché est juste à côté du campus, pleins d’événements sont organisés, il y a des opportunités de job. Le système est bien plus flexible qu’en France…” ou encore celui-ci : “L’accès à toutes les ressources étudiantes que ce soit sportives, académiques, sociales (clubs, organisations diverses) est très appréciable.” “Le fait de vivre sur le campus permet de passer davantage de temps avec les autres étudiants.” “Il y a un vrai esprit de cohésion.”

Quasiment tous ceux qui cherchent un job sur le campus en trouvent un. Les 46% de participants qui n’en ont pas sont presque tous des étudiants de première année et/ou inscrits en ESL.

 

Évaluations

 

                           

 

Tous les résultats de ces évaluations sont bons, voire même excellents. Cela est d’autant plus remarquable et positif pour le programme, que les organismes comme les universités ont travaillé pendant trois ans dans des conditions COVID qui n’ont facilité la vie de personne, à commencer par celle des participants (isolement, télétravail, échanges réduits, cursus tronqué, organisation perturbée) ! Le fait que le score de l’action de PIE et GO CAMPUS, bien qu’élevé, n’atteigne pas les 4 sur 5 s’explique en partie de cette façon, de rares candidats n’ayant pas obtenu satisfaction relativement aux promesses faites par l’université (durée et conditions de l’ESL) et nous en ayant tenu rigueur. Le fait que le taux de satisfaction quant au choix de l’université soit élevé (proche de 4) est une preuve de la qualité du programme, en termes d’adéquation entre l’attente de l’étudiant et l’action et la connaissance technique de PIE.
Pour le reste, on note que tout ce qui touche aux études (pédagogie, cours, infrastructures, relations humaines, encadrement, accueil et soutien sur le campus), ou encore au bien-être général est extrêmement bien noté par tous les participants. Seules les notes qui portent sur les repas et le logement sont en dessous de 4 !
En évaluant à 3.1 sur 5 le “Coût général”, les étudiants résument assez bien le paradoxe lié à cette question. Bien que le coût global ne soit pas négligeable, l’offre reste très intéressante, au regard de toutes les qualités de l’université et de l’enseignement aux États-Unis, des bienfaits que procure la césure de longue durée, et de l’aide concrète apportée par les organismes (pour bénéficier de cet enseignement de haut niveau).


Pour info : nous avons glissé dans la case “NON” tous ceux qui ont évoqué un décalage dans le “bon sens du terme”, du type : “C’était encore mieux que je pouvais l’imaginer” ou “Le séjour a dépassé mes attentes.”
Ceux qui ont répondu “OUI” et qui ont donc ressenti un réel décalage, s’en expliquent: “Je pense qu’avant de partir, on idéalise beaucoup trop.” Le décalage touche principalement à la formation ESL ou plus accessoirement à des questions de confort de vie (repas, logement).
Ceux qui répondent “OUI et NON” sont plus nuancés qu’indécis, dans le sens où il soulignent nombre de points en adéquation avec leurs attentes, et quelques points qui les ont surpris négativement (exemple : isolement du campus, difficultés à circuler hors campus si l’on n’a pas de voiture…). Une chose est sûre : toutes les réponses peuvent aider PIE à améliorer la présentation de son programme pour rendre les choses plus claires au moment de l’inscription.


Ceux qui évoquent un “système plus souple” (15%°) en appellent à “Plus de choix au niveau des cours/matières”, à faire “Profiter de passerelles entre les disciplines” (“possibilité de se réorienter”), ou à celle de “Suivre un double cursus” (système Major/Minor)… Les autres réformes souhaitées par nos participants toucheraient principalement aux attentes de l’étudiant en termes de relations aux enseignants et de prise en compte de ces activités hors cursus. Certains pensent qu’il faut se poser la question d’augmenter le coût de l’université pour lui donner plus de moyens!
Le programme est encore trop récent pour que les données recueillies quant au parcours des participants après leur(s) année(s) d’études ou quant à leur avenir professionnel soient réellement significatives. La moitié des sondés sont en effet encore étudiants aux États-Unis. La moitié de ceux qui en ont fini avec le programme ont repris leurs études en France ou à l’étranger (Espagne ou USA), et quasiment l’autre moitié travaille (manager, journaliste, juriste, acteur, ingénieur, psychologue, biologiste…). Il est intéressant de souligner que la moitié de ceux qui travaillent sont restés à l’étranger !

Si PIE CAMPUS était à refaire… 95% des participants le referaient ! Ce résultat est d’autant plus probant si l’on tient compte des conditions handicapantes et restrictives des trois années COVID. Les rares participants qui manifestent leurs regrets de s’être engagés avec PIE dans l’aventure des études aux États-Unis (moins de 5%), sont tous des participants ESL : une sorte de programme dans le programme qui n’offre pas aux étudiants —en termes de statut et de qualité éducative— les mêmes avantages que le cursus classique… mais un programme qui rend cependant —et c’est loin d’être négligeable— l’aventure accessible à tous !

On conclura avec ces commentaires libres d’anciens participants :
Deux ou trois sont très sévères à notre égard. Les reproches portant surtout sur le suivi ou le coût. Extraits : “Bonne expérience, mais déçu par le suivi PIE”, “Le coût est au-dessus de ce qui était annoncé. De plus on nous avait annoncé certaines choses qui n’ont pas été respectées. Pour l’ESL on nous avait dit qu’on pourrait le quitter au bout d’un semestre alors que ce n’est pas forcément le cas”…

Cet autre commentaire est plus fidèle aux réponses des participants dans leur globalité : “Voilà bientôt 10 ans que j’ai obtenu mon diplôme (Bachelor), et quand je vois où en sont tous mes amis Français ou internationaux qui ont “gradué” je me dis que cette histoire de PIE CAMPUS, ça marche : tous ont des parcours très différents, mais des super parcours, tous ont des bons boulots, et tous ont l’air content dans leur vie. Que demander de plus !”

Ces extraits d’autres commentaires, tous à l’avenant, concluent joliment notre enquête et motivent l’équipe pour s’engager plus encore dans ce programme : “PIE CAMPUS c’est la divine providence”, “Ce programme devrait être plus médiatisé”, “Concrètement, c’est la meilleure expérience de mon existence”, “Une année si importante dans ma vie”, “Merci PIE”, “Merci pour cette opportunité et pour votre suivi”…