Une année sur un campus, horaires et motivation

Campus et grands espaces - Étudiante PIE/GO Campus au Grand Canyon - Études universitaires AUX USA

En image : GRAND CANYON — Marine, SUU, Cedar City, Utah — Études universitaires aux USA

ALL YOU NEED IS MOTIVATION – Par Rosalinda

Après une année scolaire fantastique dans un lycée américain du Minnesota —c’était en 2015—, me revoici, bac en poche, de retour aux États-Unis. Mais cette fois, je suis sur un campus universitaire de l’État de l’Illinois. Cette fois, le défi semblait un peu plus difficile à relever. J’allais me retrouver seule (autrement dit sans famille d’accueil), loin de mes repères, et non-voyante par-dessus le marché ! Mais l’intégration a été beaucoup plus facile que ce que j’avais imaginé. Étant donné que j’avais déjà passé un an à l’étranger, j’étais bien préparée psychologiquement. En revanche, je n’étais pas prête à cette masse de travail à laquelle j’allais devoir faire face, compte tenu notamment de mon handicap.
Mais mon université a été merveilleuse ! Avant même mon arrivée, des dispositions avaient été prises pour mon matériel. Ils m’ont fourni un petit appareil appelé « BrailleSens », qui fait fonction d’ordinateur et qui peut également être relié à un ordinateur portable et servir de plage braille (tout cela à l’aide d’une connexion Bluetooth ou d’un câble USB. Magnifique, non ? Ce système me permet de prendre mes cours, de rendre tous mes devoirs, etc. J’étais donc comblée. Mais ce n’est pas tout ! Malgré ma déficience visuelle, j’ai pu intégrer toutes sortes d’organisations telles que des groupes de chant (dont l’un est l’élite du campus), un club de Quiditch. J’ai même obtenu un travail, ou plutôt trois… pour être précise. Je travaille aujourd’hui à la cafétéria, au service informatique du campus où je contribue à l’amélioration de l’accessibilité des sites internet, et j’assure de l’aide aux devoirs aux Américains qui étudient le français. Bref, tout va pour le mieux !
Au fil de ces derniers mois, j’ai réalisé que partir et étudier à l’étranger est bien ma seule chance d’accomplir ce que je veux, tout ce que je veux. En restant en France, j’aurais eu moins de possibilités de m’en sortir. J’ai appris que ma force et ma volonté étaient les clefs de ma réussite. Je conseille à chaque jeune, quelle que soit son origine et sa couleur de peau, son niveau de langue, son handicap, de tenter l’expérience. « All you need is motivation ».

UNE JOURNÉE ORDINAIRE SUR MON CAMPUS – Par Flore

Flore, 18 ans, vit depuis le mois de janvier à Aquinas College, une université du Michigan. Qu’elles soient belles, grises, trop courtes, interminables, fatigantes, déroutantes… différentes parfois et parfois semblables, nos journées, parce qu’elles se suivent l’une l’autre, construisent notre quotidien. À l’étranger, ce quotidien nouveau nous transporte, le banal nous surprend.

Réveil à 8h, dans mon « dorm », pour ma première classe, Introduction à la philosophie. Aujourd’hui, je prends mon petit déjeûner dans ma chambre, mais il y a aussi la cafétéria où l’on peut trouver plein de choses : gaufres, oatmeal… À 9h15, fin du cours. Je ne reprends qu’à 12h15 avec Littérature anglaise. Entre-temps, je repasse par ma chambre, la range, prends rendez-vous avec mon conseiller académique et déjeune à la cafétéria avec des Américains et d’autres étudiants internationaux. Je vais à la bibliothèque et j’avance dans mes recherches : j’ai un devoir à rendre pour le cours The world in crisis. 15 h, c’est l’heure de l’espagnol. Nous ne sommes que quatre élèves, c’est vraiment top pour l’expression orale et la prise de parole. 16h20, je sors de mon dernier cours. Je repasse dans ma chambre pour récupérer mes affaires de sport et me changer. 17h, dîner à la cafétéria du campus : repas léger en prévision de mon entraînement de « cheerleading ». 17h50, je me dirige vers le centre de fitness, l’entraînement commence à 18h par l’échauffement, puis on s’entraîne sur les « sunts » (portés/pyramides) et aux sauts. Le prochain match a lieu mercredi, alors notre prestation de mi-temps doit être prête. 21h, fin de l’entraînement, je prends une barre de céréales au café de l’université et discute avec une copine. Enfin je rejoins ma chambre. Je révise mon vocabulaire d’espagnol pour le test de cette semaine et réponds aux e-mails de l’université ainsi qu’à ceux de mes professeurs. On discute pas mal avec ma « roomate » qui m’aide à réviser pour un quizz de géo, on se raconte notre journée. Si j’ai encore du temps je lis, ou regarde une série, et voilà !

Article paru dans le Trois Quatorze n° 59