Après la tempête

Passer un an à l’étranger, devenir bilingue, découvrir… etc., etc. Tout cela semble bien attirant, super motivant, si parfait en somme que l’on en oublierait presque les difficultés qui nous attendent.

Il est bon de prendre conscience, avant de s’embarquer dans cette aventure, que des problèmes surgiront, et que les coups durs, les situations inattendues et blessantes, font partie intégrante de l’expérience.

Croyez-moi, en cours d’année, il arrive qu’on se demande vraiment ce que l’on fait là. Dans ces moments- là, on serait prêt à donner n’importe quoi pour tout arrêter et rentrer chez soi. Quand les larmes coulent, il faut apprendre à se battre. Mais vous verrez que les difficultés finissent par s’estomper et qu’elles font place à des moments fantastiques, et alors, tel un marin qui a essuyé une grosse tempête, on se sent fier et fort, et l’on apprécie à sa juste valeur le temps beau et calme. On sait alors à quoi l’on a résisté, on sait que l’on a appris à s’adapter, que l’on a changé et grandi. On est devenu plus fort, plus sociable, on se connaît mieux. Alors, on se sent léger, heureux, on est comme un petit nuage qui flotte dans le bonheur. Partir, c’est avoir l’assurance au final de rencontrer des gens formidables, généreux, ouverts, des gens qui ont le coeur sur la main.

Une chose m’a frappée. Quand tu arrives, tu es seule avec de nouvelles personnes. Face à eux tu es toi même, vraiment telle que tu es, et les gens s’adressent à toi en tant que telle : tu n’es pas la fille de untel ou la soeur de untel.

Anonyme
Une année scolaire aux USA