En chute libre

Ce pays répond à toutes mes attentes… les dépasse même amplement ! Tout ici plus qu’ailleurs est « cool » : les gens, les cours, le climat, la VIE. Et je ne dis pas ça parce que je demeure dans un endroit paradisiaque, à 200 m de la plage — le genre de coin où tu vas normalement passer tes vacances ! — Je dis cela parce que j’ai fait des rencontres extraordinaires, très différentes les unes des autres, mais toutes formidables : du surfeur de la côte au fermier de l’« Outback ». À priori, ces gens n’ont rien en commun, sinon une même forme de générosité et une volonté très forte de partager leur mode de vie. Je vis une sorte de rêve éveillé, à deux cents à l’heure. J’ai l’impression d’avoir été balancé d’un avion et de planer sans fin. Je ne pense pas encore à l’atterrissage, au retour sur la terre ferme, à la France : je ne veux pas ouvrir mon parachute ! Durant ces trois premiers mois — qui me semblent avoir duré trois semaines — j’en ai vu et j’en ai fait plus qu’en trois années. Jamais autant qu’aujourd’hui je ne me suis senti aussi intensément vivant.

Geoffrey, Mullaway, New South Wales, Un an en Australie