Osmose

Il est dit que le bonheur est la période comprise entre deux soucis. Dans mon cas, le premier souci etait mon bac’ le deuxième je préfère l’ignorer. Je suis ici depuis un mois, et sans prétendre connaître le Mexique, je crois déjà pouvoir affirmer que je l’adore et que mes préjugés ne témoignaient que de la limite de mon imagination et du malheureux pouvoir des clichés (type « cartes postales »)… Désolant.
Aujourd’hui, le temps des surprises, de l’étonnement, des incompréhensions a presque passé’ et le charme demeure.
Je suis content d’être ici : à tout point de vue…
Ma ville est plutôt pauvre, c’est pour cela d’ailleurs, que lorsque quelqu’un, dans la rue, me demande si elle me plaît, il accompagne presque toujours sa réponse d’un sourire, comme s’il voulait anticiper une réponse négative de ma part. Mais la réponse est toujours positive alors son sourire devient un remerciement.
L’accueil des Mexicains est impressionnant, leur générosité immense, leur façon de voir la vie vous fait regretter d’être étranger… Les Mexicains adorent manger. Pour eux l’heure n’a pas d’importance. Ils adorent danser, et sortir également, ils ont un grand esprit de famille ; il est bien plus développé qu’en France.
J’ai l’impression qu’ils n’ont rien fait de particulier pour faciliter mon intégration. Elle s’est faite naturellement. C’était dans l’ordre des choses. La culture mexicaine doit être propice au bien-être instantané.
Ma famille, je l’adore ! Chacun de ses membres m’offre quelque chose : un peu de rire, beaucoup d’enseignements, une bonne dose d’affection. La France ne me manque pas du tout pour le moment, je sais qu’un jour j’aurai sûrement le cafard (ennui et solitude) mais, pour l’instant, le fait de ne pas trop penser à la France, efface toute sensation négative.

Benoit, Cd Mante / un an au Mexique