Surmonter un moment délicat

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Parents de Hugo, Paso Robles, California
Une année scolaire aux USA
En image — Hugo

Nous tenions à vous témoigner notre gratitude pour cette magnifique expérience que vous permettez de vivre, tant à notre fils (en Californie depuis le 13 septembre 2015) qu’à nous, parents.
Nous avons cependant choisi d’évoquer ici un épisode un peu délicat.
Après trois mois passés à Paso Robles, c’était à la veille des fêtes de fin d’année, notre fils a effectivement traversé une période quelque peu délicate. Nous nous y attendions un peu, car vous nous aviez avertis dans votre courrier du 14 décembre des risques inhérents à la période: chez Hugo une certaine nostalgie du pays, etc.
Le coup de blues est effectivement arrivé. Il s’est manifesté par une perte d’appétit, du mal à trouver le sommeil, des cauchemars… des choses dont il n’était pas du tout coutumier. Il lui était pourtant inconcevable de faire un retour anticipé, car il mesurait pleinement sa chance de vivre ce qu’il vivait, d’autant que rien autour de lui, ni la famille ni le système scolaire, n’était en cause dans son mal-être. C’était en fait le plus inquiétant dans l’affaire: cette absence totale de cause, de quoi que ce soit qui puisse expliquer ce creux.
Nous l’avons rassuré comme nous avons pu, mais nous-mêmes n’étions pas très tranquilles, car nous savions que notre fils nous distillait les informations pour ne pas nous inquiéter.
Hugo n’étant pas avare de dialogue, il a d’abord tenté de communiquer son mal-être du moment à sa mère d’accueil —qui a été quelque peu désarmée face à cette situation et qui ne savait trop quoi lui dire (mais soyez rassurés, nous n’avons, pas plus que notre enfant d’ailleurs, aucun ressentiment à son égard). C’est là qu’est intervenue sa déléguée qui a eu un rôle prépondérant. Nous tenions à travers ce témoignage à rendre hommage à votre correspondante ASSE qui a fait un travail remarquable avec Hugo, en lui permettant à plusieurs reprises de «faire une pause» avec sa famille d’accueil, en étant à l’écoute et en le rassurant sur son état du moment.
L’essentiel, à ce jour, est qu’Hugo aille beaucoup mieux: il a repris confiance, il a compris que depuis son arrivée aux États-Unis il avait dû mobiliser énormément d’énergie (à la fois au niveau de la langue et de la compréhension —tant en famille d’accueil qu’en cours— et de la réussite scolaire —avec une petite pression supplémentaire qu’il s’est imposée); et puis il avait arrêté le sport, qui lui permettait vraiment de décompresser.
Il a donc repris deux à trois entraînements par semaine.
Très honnêtement, nous n’avons jamais eu vraiment d’inquiétude, jusqu’au jour où Hugo nous a avoués qu’il n’avait plus d’appétit et qu’il n’arrivait plus à rien avaler… Mais les choses aujourd’hui sont rentrées dans l’ordre et on peut vous assurer que maintenant tout va bien. Nous tenons une fois de plus à remercier sa correspondante qui a été d’une grande aide durant cette courte période.
Nous sommes convaincus, tout comme notre fils, que cette expérience ne pourra qu’être profitable et que, si c’était à refaire, bien évidemment nous le referions.