Un trou gigantesque

Mon paysage ressemble à la fois au centre de la France (en plus plat), un peu à la Champagne, (par endroits), avec un côté Alpes (dans la partie nord). En même temps, ça ne ressemble à rien de tout ça. En tout cas c’est plutôt plat… Et avec des vaches. Dans ce paysage, chaque chose prise séparément a apparemment la même taille qu’en France. Il n’y a aucun indice qui vous dise que c’est plus grand. Et pourtant c’est plus grand, dix fois plus grand. Je sais pas comment ?
Les villes paraissent gigantesques, et pourtant elles ne font que 10000 habitants (moins que Carpentras !). Mais, ici, on ne sait pas où la ville commence et où elle finit. Comme il n’y a pas de centre, il n’y a pas de banlieue ; alors tout s’étend ; ça ne finit jamais. Le paradoxe c’est que les villes sont des trous, des trous perdus, et que dans le même temps elles sont grandes. Cela semble absurde, je vous l’accorde. Moi, je n’arrive pas à l’expliquer. Mais c’est comme ça l’Oklahoma !

Agnès, Tahlequah, Oklahoma / Une année scolaire aux USA