Odyssée raconte. Le pays, les filles, La boxe, la nourriture… Et l’école !
On ne le dira jamais assez : les Thaïlandais sont très accueillants et très très souriants. Question nourriture, contrairement à ce que tout le monde m’avait dit, je n’ai rien trouvé d’extraordinaire (mais je suis, c’est vrai, un peu difficile). En Thaïlande, la façon de manger est très différente de la nôtre. Mais pour le reste, c’est assez simple : une bonne portion de riz et six ou sept préparations différentes de viande, de poisson et de végétal. A côté, dans des coupelles il y a des sauces, plus ou moins épicées. A l’apéritif, au goûter et au petit déjeuner, les Thaïlandais mangent ce qu’on appelle le «Papaya-pa-pa» – une sorte de concombre très fort, qu’ils épluchent en toutes petites tranches, qu’ils assaisonnent avec piment ou épices et qu’ils mangent avec du riz gluant.
Mes parents sont très gentils avec moi. Mais, question sœur, ce n’est vraiment pas ça ! S’il y a une chose que je ne souhaite à personne, c’est bien d’avoir une fille avec un caractère comme celui-là. Elle n’était pas prête du tout à recevoir un étudiant étranger – elle était très jalouse. Le premier mois, croyez-moi, elle m’a donné beaucoup de fil à retordre. Il faut dire qu’en général, les filles thaïlandaises supportent très mal leur couleur de peau et leur os du nez aplati, alors, quand elles voient un blanc avec un beau nez, elles craquent direct. Et encore, moi j’ai la peau bronzée. Mais il y a une américaine dans ma classe qui a la peau blanche comme neige et que les Thaï trouvent tout simplement extraordinaire.
Comme prévu, je fais de la Muay thaï (ou Boxe thaïlandaise) : deux heures par jour, tous les jours, sauf le dimanche, avec un entraînement spécial pendant les vacances. Ici, ils n’ont pas du tout les mêmes méthodes d’entraînement qu’en France. Question climat il fait très chaud (je n’ai pas besoin de m’étendre sur le sujet), et quand il pleut (pendant la saison), croyez-moi, ce n’est pas trois gouttes.
Il faut savoir que les Thaïlandais sont très attachés au respect. Ils respectent beaucoup de choses : Bouddha, les moines, le Roi, la Reine, ceux qui ont le savoir et quelques traditions qui ont perduré jusqu’à nos jours. De tout cela, les Thaïlandais sont vraiment très fiers. A l’école, par exemple, les élèves, avant de rentrer en cours, se rangent et chantent l’hymne national. Puis ils prient Bouddha… Ensuite ils montent en classe. Mais, curieusement, à partir de là, ils n’ont plus aucun respect pour quoi que ce soit. Dans les salles de classes, par exemple les tables, les chaises et les murs sont complètement défoncés. Ma maison est un chalet à la thaïlandaise. Le rez-de-chaussée est fait en ciment et le premier étage en planches. Comme ma chambre est au premier les moustiques passent comme ils veulent entre les planches.
Voilà, maintenant, je veux tous vous remercier : PIE, l’accompagnatrice qui est venue avec moi, l’association YES, ma famille et, en particulier, ma mère, elle qui m’a énormément aidée et qui a sacrifié beaucoup de choses pour moi.
Odyssée, Une année scolaire en Thaïlande
Article paru dans le journal Trois-Quatorze n°28