MORGANN MOBRY, chasseuse de têtes

Les suites de la scolarité à l'étranger avec PIE — Morgan, 20 ans après : chef d'entreprise, chasseuse de têteLes suites de la scolarité à l'étranger avec PIE — Morgan, 20 ans après : chef d'entreprise, chasseuse de tête

Année de séjour:
1990 et 1992
Lieu de séjour:
Wapakoneta, Ohio, USA – Celaya, Guanajuato, Mexique
École:
Wapak High School (USA), Intesba (Mexico) 
Lieu de vie actuel:
Barcelone, Espagne
Profession : Chef d’entreprise (chasseuse de têtes & recrutement)
Nom de son entreprise : Inside Sales Barcelona (1)

Images : Morgann d’hier (1990 – Année de son départ aux USA), et d’aujourd’hui 

 

 

MORGANN MOBRY — À LA RECHERCHE DES TALENTS DE NOS “ANCIENS”

Dans le cadre de son activité professionnelle, Morgann Mobry, une ancienne participante au programme s’est adressée au réseau PRO de PIE. Dans quel but ? Qu’attend-elle de particulier en contactant des “anciens” de l’association ?

ENTRETIEN — 3.14 —  Vingt-huit ans et vingt-six ans après tes deux séjours PIE d’une année à l’étranger  (aux USA et au Mexique) que te reste t-il de ces deux expériences?
Morgann — Aux USA, je me suis confrontée à un monde que j’ai eu du mal (et que j’ai toujours du mal) à comprendre et qu’il m’a fallu déchiffrer et accepter. J’ai donc appris là-bas la vraie tolérance, celle qui consiste à ne pas rejeter —et même à accepter— des choses qu’on ne comprend pas. Au Mexique, ce fut très différent : je me suis retrouvée dans une atmosphère de fête, de joie de vivre, d’amitié profonde ; l’esprit est super alors l’adaptation au sens strict était plus facile ; mais c’est un monde de débrouille, et il faut apprendre à nager au milieu de tout cela.

3.14 —  Peut-on dire que ces séjours “t’accompagnent” toujours ?
Je  crois pouvoir dire que j’ai appris là-bas à mieux déchiffrer les gens, à aller chercher ce qu’il y a de meilleur chez les autres. Développer cette capacité à été vital à l’époque. Sur place, cela m’a permis de m’adapter, et aujourd’hui cela m’accompagne tous les jours dans mon boulot.
Je pense savoir ôter les filtres culturels —et tous les préjugés qui les accompagnent— pour mieux lire la vérité d’une personne, son essence. Et c’est essentiel dans mon travail. Mon but c’est de comprendre ce que la personne recèle réellement, ce qu’il y a en son “âme”. Je vous donne un exemple tout bête : les Espagnols sont très peu dans le “Merci”, “Bonjour”, “Comment ça va?”… et dans ce type de politesse. Il faut savoir l’admettre et passer outre, faute de quoi vous pouvez passer à côté des qualités de vos interlocuteurs en les catégorisant dans le “pas aimable”… ou quelque chose comme ça. J’ai compris grâce à ces deux séjours que l’on avait tout à gagner à voir et à comprendre une personne sans filtre et sans fard.

3.14 — Que fais tu aujourd’hui ?
Je dirige mon entreprise de recrutement international. Ce cabinet qui s’appelle aujourd’hui * “Inside Sales Barcelona”, changera de nom dans un mois pour s’appeler “Tactic Talent” (1) (histoire de saluer nos ambitions internationales, lesquelles vont, aujourd’hui, bien au-delà de Barcelone).
Je travaille autour de deux axes principaux : d’un côté manager des “chasseurs de talents” (je préfère nettement ce terme à “chasseur de têtes”) et de l’autre, chasser moi-même les talents.

3.14 — Quelle différence entre un “chasseur de talents” (de têtes) et un recruteur ?
Le recruteur va publier une offre et étudier les candidatures qu’il reçoit, tandis que le chasseur de talents va “débusquer” des gens déjà en poste (ou qui n’ont rien demandé) susceptibles de l’intéresser et/ou d’intéresser l’entreprise.

3.14 — Où travailles-tu et dans quels domaines ?
Nous travaillons dans le monde entier, mais nous sommes plus spécifiquement centrés sur l’Europe et sur de grosses compagnies internationales ou sur des “Start up”. Je suis personnellement spécialisée sur les commerciaux (du “junior” au directeur commercial), mais, au sein de notre cabinet, d’autres consultants, sont spécialisés dans d’autres secteurs. Chacun a son domaine d’expertise et connaît parfaitement son milieu. À ce niveau, Nous sommes complémentaires.

3.14 — Quel intérêt as-tu à t’adresser à des anciens participants PIE ?
Je connais leur capacité linguistique, leur aisance au niveau de la relation aux autres et, généralement, leur sens de l’écoute. Je dirais que j’ai un a priori très favorable sur leur haute capacité à s’adapter. En ce moment, par exemple  je travaille sur du “consulting” pour CRITEO et je sais que les anciens participants PIE ont typiquement le profil. Dans le cas présent, je recherche plutôt des postes juniors , mais bien payés et avec des conditions de travail très avantageuses.

3.14 — Peut-on inviter nos “anciens” à te contacter ?
Tout à fait. Souvent je travaille en mode secret (car les postes à pourvoir ne doivent pas être connus du grand public). Il est donc impossible de passer des annonces. Il est donc important d’avoir des candidatures en réserve. C’est pourquoi j’invite ceux que ça intéresse (jeunes ou moins jeunes) à me contacter sur LinkedIn et à me faire parvenir leur C.V… et plus particulièrement ceux qui ont des profils commerciaux (type “Business developper”, “Inside Sales”). Pour moi, c’est clair, tous les anciens PIE bénéficieront d’une attention particulière.